C'est comme ça que l'on appelle désormais la horde sauvage de personnes qui se prétendent les futurs Voltaire, Rimbaud ou Hugo, en "tweetant" trois mots vides d'intérêt précédés d'un "@" insignifiant sur un wall qui défile aussi vite qu'un tapis roulant déréglé. Notre civilisation se résume à ça. Des milliards de mots inutiles échangés sur la toile pour "débattre" sur le fait que oui ou non, Justin B* (je ne prononcerai même pas son nom) soit ou non le père biologique de l'enfant d'une gamine de 17 ans. Comment se faire entendre de nos jours, cette mignonne et apparemment naïve gamine de 17 ans l'a sans doute mieux compris que nous. Créer le buzz, dis t -on de nos jours. Si un jour quelqu'un créait le buzz en proposant le nouvel antidote contre la faim dans le monde... Car en effet ils sont rares, ces gens, leurs "tweets", "wall facebook" ou encore article de blogs se noient dans la masse d'informations que nous voyons se déverser sous nos yeux de nos jours. Car oui, on essaye tous un peu de rester dans le mouvement, ne pas se perdre en route, tout le monde est effrayé par le fait d'être à l'écart. Mais être à l'écart de quoi? Etre à l'écart de la merde n'est ce pas au final lui tourner le dos pour ne pas sentir son odeur nauséabonde? N'est ce pas trouver un bout de ciel bleu ? Voilà ce que nous cherchons tous, notre bout de ciel bleu, mais personnellement, c'est sur ce bout de toile que quelques rares âmes égarées fréquentent, ou dans mon cahier enfoui au fond de mon tiroir que je le trouve mon coin. Pas sur ces étranges sites sur lesquels 251012 personnes se réjouissent du fait que "X a mangé une bien grande banane ce soir". Esperons qu'il s'étouffe avec. Qui sait, peut être qu'il passera aux infos . "La mort de Monsieur X, étouffé par un banane, le deuil de ses 541235 "followers"" (leur nombre avait doublé dans la nuit, vous pensez, pas de repos aux ragots.)

Je suis encore heureuse que certains se joignent à moi pour ouvrir leur grande bouche qu'on a tant travaillé à leur faire fermer " Dis pas çi, dis pas ça, le madame a raison, tu as tort, tais toi." Mais dans ce monde où en un clic la terre entière est au courant de nos moindres faits et gestes, même ceux dont on a le plus grand désintérêt, pourquoi se taire ? 
Excusez, moi, je dois y aller, un phénomène étrange m'a entrainée vers ma page facebook, le petit journal résonne sur Canal plus dans le salon et je viens de recevoir un message sur mon smartphone. Ah, quelle vie dirons nous. Je dirais. et Je conclurais par ...
"Je est un autre" Rimbaud.

*Je tenais enfin à remercier ce journaliste du Monde qui m'a appris les méandres et secrets de Tweeter. Oui, même moi, internaute, micro-bloggeuse et relative informaticienne en herbe, qui cherche à tout savoir, a échappé au phénomène tweeter. Mais après tout, comme citait ce-dit journaliste, maintenant que chaque individu lamba a décidé d'apporter sa modeste contribution à l'information, où est l'intérêt. ?